Ma vie. Pour faire court, un espèce de truc inachevé, un truc bizarre qui ressemble de loin à une vie normale. J’ai grandi loin d’ici, dans un quartier latinos que tous les « blanc » évitaient. A croire qu’ils pensaient qu’on les égorgerait ou quoi. Ca me faisait marrer gamine, et en réalité, ça me soulait. Mes frères, Mario et Téo étaient sur mon dos sans cesse, de per que je me fasse agressée. Notre quartier devenait dangereux. Ils ont décidé un soir de s’enrôler. D’abord Téo puis un an plus tard Mario s’y est mi. J’étais dégouté qu’ils veuillent se barrer et on s’est disputés. Quand ils sont revenus, on s’est pris dans les bras et on a tout arrangé. La seconde fois que j’ai entendu parler d’eux, ils avaient explosé en Irak. Ma mère pétait un plomb, mon père a fini par se souler matin, midi et soir, voire entre deux. Je leur ai dit que j’en avais marre. J’ai fini par me barrer, j’avais dix neuf ans, quelque sous en poche es et mon sale cratère. J’ai atterri serveuse, au début, j’étais particulièrement chiante, les clients se plaignaient, et puis je me suis presque adoucie. Jusqu’ à lui en fait. Il venait tous les jours dans ce restaurant. Il prenait exactement la même chose. Il laissait un pourboire pour moi et son numéro. Un jour j’ai hurlé que je n’étais pas une pute et qu’il pouvait arrêter de m’emmerder. On m’a viré. Jlai plus revu. J’ai trouvé un charmant petit boulanger qui a bien voulu m’enseigner son métier. Il m’a appris à m’occuper de la boutique et j’ai fini par être une très bonne vendeuse, quoi que pas bavarde et plutôt directe. J’ai de nombreux clients, des soldats – tous aussi sexy – qui viennent prendre chez nous pour me voir. On a des habitués qui ne jurent que par nous..ou moi. D’ailleurs, yen a un, Angelo, qui me traque limite. Tous les jours, grand sourire, petites attentions etc.. J’avoue que ça m’éclate, et de temps à autre, jle vois un peu plus. Mais le type du restaurant est revenu, ya peu.. Il m’a demandé de ne pas le voir ainsi, qu’il avait té maladroit. Mais c’est plus fort que moi, je suis horrible avec lui. La vérité étant qu’il me fait peur, parce qu’il m’attire plus que je le voudrais. Mes frères m’ont toujours dit que ce genre de mec vous bousille une vie, et puis Angelo est adorable, serviable, et surtout Latino. Ma mère est venue vivre avec moi et si je lui disais que je craque sur un non latino elle se mettrait à prier pour moi…